Elle marche sur les nuages
Plus aérienne que l’air
Portée par les génies du ciel et de l’enfer.
Ses yeux sont des sources ou des mirages
Et sous ses voiles légers aux nuances perfides
On dirait qu’elle ondule une danse timide.
Dieu qui dessina les courbes de son corps
Au pays incertain qui un jour la vit naitre,
Savait-il que bientôt elle devait m’apparaître,
Belle comme un jasmin au jardin d’Almanzor ?
Ses parures de cauri ou bien d’argent
Qui allument des feux sur sa nudité pale
En lui donnant des éclats rayonnants
Ajoutent encore à sa beauté royale .
Ô ! Belle Amahiad
Tes chants s’enroulent au rythme du tendé
Que les femmes accompagnent sur leur imzad
En frappant le sol de leurs pieds cerclés.
Mes yeux s’allument déjà comme des étoiles
Qui viennent embraser tes voiles et te dénuder.
Alors, chaire épanouie et offerte
Tu vas t’abandonner au mâle et te sublimer.
Ô ! Belle Amahiad
Tu seras ma Séléné, mon guide jusqu’au val d’amour,
A jamais rassasiée de mes assauts,
Au plus profond de toi j’allumerai mon flambeau.
Je serai ton soleil, la lumière et le phare de tes jours,
Toi tu feras de ma vie chaque instant le plus beau
Almanzor : Pour Al Mansour
Cauri : Coquillage
Tendé : Tambour
Imzad : Violon
Séléné : La lune